Publié dans Politique

Pêche crevettière - La ruée vers l’or rose reprendra le mois prochain

Publié le vendredi, 17 février 2023

La pêche aux crevettes pour la campagne 2023 reprendra le 1er mars prochain, selon une annonce effectuée par le ministère de la Pêche et de l’Economie bleue. Cependant, la pêche nocturne, notamment industrielle sur la côte ouest demeure encore interdite jusqu’au mois d’avril afin de préserver les normes et le quota de la population crevettière dans cette zone, d’après les autorités en charge. En effet, pour une exploitation durable et rentable de la filière, ces mêmes autorités ont amendé l’année dernière le décret concernant l’amélioration de la gestion de la filière crevette. Ce décret définit les nouvelles réglementations en vigueur pour une exploitation plus responsable de la filière, plus particulièrement en zone marine. 

Dans les grandes lignes, ce nouveau décret définit les nouvelles délimitations des zones de pêche industrielle dans le pays. La raison étant que la pêche crevettière représente en effet près de 76 % du marché des produits halieutiques et aquacoles exportés par Madagascar, d’où tout l’intérêt d’un cadre réglementaire bien défini. Cette nouvelle réglementation veillera également au grain concernant les impôts perçus par la filière. En effet, la filière « crevette » contribue sur le plan financier grâce aux recettes en devises et aux recettes budgétaires apportées par les redevances. Dans le domaine social, elle contribue dans la création d’emplois et l’implication des entreprises dans le développement communautaire et l’environnement. La crevette de Madagascar représente plus de la moitié de la valeur totale des ressources halieutiques exportées. Cependant, au cours des dix dernières années, la production a faibli en tonnage.

Surexploitation

Cette production est en baisse en raison de la surexploitation des stocks, mais aussi des problèmes rencontrés dans l’élevage et les variations conjuguées des prix du marché. Ainsi, la surexploitation de la majeure partie des ressources halieutiques est à l’origine de la réorientation des sociétés industrielles, mais aussi des petits pêcheurs, vers la pêche et la production multi-spécifique. Afin de rentabiliser les investissements effectués par le passé et assurer une certaine stabilité économique et sociale, notamment le nombre d’emplois, les sociétés industrielles de pêche crevettière s’adonnent également à  la pêche palangrière aux poissons, la valorisation plus large des poissons d’accompagnement et la collecte des crabes.

Cette tendance à la multi-spécificité de la pêche et de la production peut avoir un impact positif, non seulement sur la rentabilité des sociétés industrielles et le revenu des petits pêcheurs, mais aussi sur la répartition plus équitable de la pression sur les ressources (appelée plus communément l’effort de pêche), notamment celles qui sont fortement surexploitées et celles où les stocks sont encore dans un meilleur état. La multi-spécificité de pêche permet également d’accepter plus facilement les discussions menant vers l’application effective des fermetures temporaires pour différents types de produits. Pendant la période de fermeture, les pêcheurs de crevettes peuvent gagner leur vie en pratiquant la pêche dans d’autres filières.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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